J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine

dimanche 16 novembre 2014

Hollande, D.S.K. etc...

Pierre Carles était à Périgueux la semaine passée. Il était venu participer à des débats suivant la projection de films de lui-même ou d'amis cinéastes. C'était dans le cadre du mois du documentaire.
"Hollande, DSK, etc..." est un son dernier film, sorti récemment en salle. 
La thèse du film : lors des dernières élections présidentielles, les grands médias dominants avaient pour nous pré-sélectionné -et soutenu intensément- les deux candidats qui se sont retrouvés au second tour. Le film reprend l'histoire de la campagne avant la chute de Stauss-Kahn, qui était alors le chouchou des médias. Ce qui est choquant dans le film, au-delà de ce constat -la démonstration est convaincante- c'est l'incroyable violence avec laquelle les journalistes-vedettes traitent les "petits" candidats. Ils sont vraiment puants de mépris en mettant en cause d'emblée leur légitimité. Carles relève des idées politiques avancées par ces candidats (par exemple la nationalisation des sociétés d'autoroute) qui étaient respectables et auraient mérité au moins un premier examen. Les plus infects de ces vedettes sont de loin Jean-Michel Aphatie et Nicolas Demorand. Pierre Carles ne peut plus se présenter dans les rédactions des médias français de la pensée unique, il est grillé. Alors, ce sont des amis à lui qui vont au charbon. Ces jeunes journalistes sont accueillis regardés avec une condescendance et un mépris admirables.



Le débat qui a suivi cette projection fut instructif. Pierre Carles donne des détails sur les difficultés de tournage, sur d'autres faits qui ne figurent pas dans le doc. Le soutien des deux candidats UMP/PS est une option de garantie libérale, assurés qu'on était (qu'ils étaient)qu'ils feraient la même politique. Carles relève le même dédain des grands médias à l'endroit du président équatorien Correa, dont le passage à Paris est passé inaperçu. Or ce petit pays en superficie est devenu exemplaire avec des méthodes non-libérales (abandon des recommandations du FMI, mise au pas du monde des médias, nationalisation des compagnies pétrolières, redistribution des richesses nationales...)
Cette expérience a d'ailleurs fait l'objet d'un autre film de Pierre Carles, lui aussi passionnant...





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