J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine
Le jury de déontologie de l'Autorité de régulation de la publicité professionnelle (ARPP)
relève que "la publicité en cause utilise une représentation du
corps de la femme dénudé, afin de promouvoir des objets qui ne
présentent aucun lien avec celui-ci. Elle réduit de ce fait le corps féminin à la fonction d'objet de promotion."
La société Dekra a répondu à l'interpellation de l'instance de veille en
ces termes : "Le but de cette publicité n'était pas de heurter un
public féminin ou masculin." Ladite entreprise s'est excusée et engagée à retirer la publicité visée.
"Nous pensions être sur le registre évident de l'humour"
Capture d'écran de la publicité Renault Belgique retirée du compte
YouTube du constructeur le 29 juillet 2014. (RENAULT / YOUTUBE /
FRANCETV INFO)
Et encore au Pays Basque :
Le même Jury de déontologie a considéré que l'affiche "réduisait «la femme à la fonction d'objet». Ainsi l'instance de contrôle a-t-elle demandé «le non-renouvellement de cette publicité»."
Le résumé de l'éditeur, Monsieur Futuropolis, qui a tout compris l'histoire, lui :
"L'histoire
commence dans un petit village africain. Ousmane Traoré, célèbre
footballeur de passage au pays, repère un gamin doué d'un talent
exceptionnel balle au pied. Le gamin s'appelle Slimane. Ousmane lui
prédit un bel avenir sur les terrains de fouteballe, mais à une
condition : qu'il accepte de faire le voyage en Europe. Et voilà comment
Slimane se retrouve planqué dans la soute d'un avion, avant de sauter à
terre à l'atterrissage et de se mettre à courir pour échapper aux
flics. Il court, court, court sans s'arrêter, sur les voies du périph, à
travers champs, il court à s'en faire péter le cœur. Et il devient...
travailleur clandestin pour de basses et rudes besognes.
Pendant ce
temps-là, Zizou sort de prison. Zizou ? Non, pas le Zinedine Zidane
adulé des foules. Un autre Zinedine, lascar de banlieue coupable de
quelques peccadilles. A peine dehors, il s'empresse de régler les
affaires courantes : renouveler sa garde-robe et dessouder celui qu'il
accuse de l'avoir fait coffrer. Ensuite, il décide de se consacrer à son
grand projet : mettre la main sur un fourgon de la Brinks et ses 7 ou 8
millions, sans escorte, car à Noel ils sont en manque de personnel. Son
coup ultime, « pour finir peinard, en attendant le cimetière, comme une
retraite, quoi ».
Le problème, c'est que Zizou a autant de cervelle que de scrupules. Pour réussir son coup, il a besoin d'aide..."
Une planche : deux truands de banlieue débarquent par hasard dans un repas de chasseurs trop arrosé, pléonasme.
Ce sont les conversations avec les voyageurs transcontinentaux qui m'ont donné le goût d'aller voir par là, un jour, si Dieu et mon banquier le veulent.
J'ai suivi pas plus tard que l'autre soir un type dans le poste qui lui aussi avait fui les foules du Machu Picchu pour aller savourer les silences de Choquequirao.
Procès Kokopelli c. Graines Baumaux : Après presque 10 ans de procédure, la Cour d’Appel de Nancy donne enfin raison à Kokopelli !
Dans l’affaire nous opposant, depuis près de 10 ans,
à la société Graines Baumaux, le délibéré de la Cour d’Appel de Nancy a
été prononcé le 9 septembre dernier et l’arrêt, dans son entier, vient
de nous être communiqué.
A notre grande satisfaction, la Cour
rejette l’essentiel des demandes de la société Graines Baumaux, et en
particulier celle fondée sur une prétendue faute de concurrence déloyale
liée à l’absence d’enregistrement des variétés distribuées par
Kokopelli.
Le jugement de 1e instance, qui condamnait Kokopelli, est donc infirmé !!!
La Cour considère en effet que la société
Graines Baumaux, qui reprochait à l’association de proposer à la vente
une gamme plus élargie de variétés anciennes que la sienne, « ne se
trouve aucunement empêchée de proposer à la vente les mêmes produits que
l’association KOKOPELLI et donc d’offrir la même gamme élargie de
semences à sa clientèle de jardiniers amateurs à la seule condition
d’inscrire les variétés qu’elle entend commercialiser sur liste
officielle de « variétés dont la récolte est principalement destinée à
l’autoconsommation » sur laquelle l’inscription est libre et d’un coût
modique par rapport à l’enjeu commercial, soit un montant de 125 euros
par variété comme elle l’indique elle-même. Il lui est également
loisible d’étoffer son catalogue en commercialisant davantage de
variétés de graines sélectionnées parmi les 14 500 variétés que compte
selon elle le catalogue officiel européen ».
C’est l’argument que nous lui avions
suggéré. La société Graines Baumaux, qui prétendait que l’enregistrement
au Catalogue était simple et peu coûteux, et que la biodiversité se
trouvait déjà fort bien protégée et représentée par celui-ci, se trouve
ainsi prise au piège de ses propres affirmations.
Toutefois, cela ne signifie pas que
l’activité de Kokopelli se trouve officiellement avalisée par la Cour
d’Appel. Bien au contraire. En effet, l’argument selon lequel la vente
de semences à des jardiniers amateurs ne faisant pas une exploitation
commerciale de celles-ci ne serait pas soumise aux exigences
d’enregistrement au Catalogue, a été rejeté par la Cour.
Cet argument peu ambitieux – car ne
faisant aucune place à l’agriculture professionnelle dans la lutte pour
la sauvegarde de la biodiversité – avait été avancé, en dernier recours,
après la décision défavorable prise par la Cour de Justice de l’Union
Européenne en juillet 2012. Bien qu’il soit abondamment utilisé par de
nombreuses associations de préservation des semences en Europe, il
n’avait jamais été soumis à l’examen d’une juridiction.
C’est maintenant chose faite, mais la
décision de la Cour d’Appel de Nancy, sur ce point, est très décevante.
En effet, la Cour considère, à l’issue d’une leçon de grammaire
particulièrement byzantine, que « la formulation de l’article 2 de
la directive permet de retenir que sont soumises à ses prescriptions la
vente ou l’offre de vente de semences ainsi que les autres formes de
cession réalisées dans le cadre d’une exploitation commerciale, ce qui
exclut les cessions de semences à des tiers dans un but autre, comme de
réaliser des expérimentations et permet d’écarter du champ d’application
du texte les échanges de graines entre particuliers amateurs de
jardinage qui ne font pas commerce de leurs semences potagères. »
La Cour n’exclut donc du champ
d’application de la législation que les échanges de semences entre
jardiniers amateurs. Tout transfert de semences, à titre onéreux ou
gratuit, réalisé non pas « en vue d’une exploitation commerciale », comme le dit le texte, mais « dans le cadre d’une exploitation commerciale », comme le dit la Cour, tombe sous le coup de la loi et son obligation d’enregistrement des variétés.
Cette interprétation, pour le moins
aventureuse, aura vraisemblablement des répercussions dans toute
l’Europe et nous espérons qu’elle sera corrigée par le législateur
européen lorsqu’il devra voter sur le projet de réforme de la
législation actuelle.
En tout état de cause, dans le litige
particulier nous opposant à la société Graines Baumaux, la décision de
la Cour d’Appel de Nancy signifie donc que s’il est vrai que Kokopelli
commet des actes illicites par la vente de variétés non inscrites au
Catalogue officiel, ces agissements ne sont pas générateurs de
responsabilité vis-à-vis de la société Graines Baumaux et « n’ont pas pour effet de fausser le jeu de la concurrence ».
Ces considérations nous mettent hors de danger vis-à-vis de Graines
Baumaux et de l’industrie semencière, et c’est évidemment l’essentiel.
Quant aux accusations réciproques de
dénigrement, la Cour renvoie les parties l'une contre l'autre et chacune
est condamnée à payer 5 000 € de dommages-intérêts à l’autre. Si, par
ce volet de sa décision, la Cour semble vouloir ménager la chèvre et le
choux, il ne faut toutefois pas oublier que c'est bien la société
Graines Baumaux qui poursuit Kokopelli depuis presque 10 ans et qu'elle
souhaitait voir ordonnée la cessation pure et simple de nos activités.
On peut donc dire que son initiative a simplement échoué... A l’évidence, l’association Kokopelli sort gagnante de ce long combat.
Si enfin l’on se souvient que la Cour de Justice de l’Union Européenne,
statuant contre l’avis de son Avocat Général, avait désavoué Kokopelli
et considéré que la législation européenne sur le commerce des semences,
permettant supposément une augmentation de la productivité agricole,
n’était pas critiquable, il faut saluer un exploit dans notre
défense et une victoire inespérée de Kokopelli, qui maintient le cap de
la biodiversité, contre vents et marées…!
On avait pourtant entendu parler de mesures drastiques prises pour ressusciter cette mer asiatique intérieure. L'article évoque la construction d'une digue en 2005. De fait dans le défilement des images apparait un répit vers 2010.
qui permet de revenir sur des choses qu'on a évoquées en classe, de préparer le terrain pour l'étude d'un sujet à venir, et en particulier de préciser le sens de termes utiles pour l'approche dudit sujet.
Ce week-end, ils auront planché sur...
"Combien y a t-il de tumulus à Bougon ?"
Une forme de devinette que dans l'ensemble, ils apprécient... Je précise que ceux qui n'ont rien trouvé ne sont pas sanctionnés...
Une chouette critique, bien pertinente à mon humble avis de non-spécialiste, des théories d'un type que j'avais pourtant fort apprécié d'entendre, il y a deux ans de cela, à l'époque de la sortie de sa "troisième Révolution industrielle".
" On savait depuis son livre sur la troisième révolution industrielle,
mais cela se confirme avec son dernier livre (« La société du coût
marginal zéro ») que Jeremy Rifkin envisageait l’avenir radieux de la
production et de la consommation d’objets de sa future société d’hyper
abondance sur le mode de « l’Internet des objets » : des imprimantes 3D
partout, permettant à chacun de produire à domicile ou dans de
micro-unités d’innombrables objets matériels de la vie quotidienne,
jusqu’à des « voitures imprimées », en étant
guidé par des programmes en ligne (logiciels gratuits), moyennant divers
matériaux de base, plastiques souvent, mais aussi « ordures, papier
recyclé, plastique recyclé, métaux recyclés.. » (voir ce court entretien). On a depuis longtemps L’INTERNET DE L’INFORMATION, mais deux autres
grands réseaux viendraient s’y connecter pour former le système de
production du futur. D’abord celui de l’énergie, où « des centaines de
millions de personnes produiront leur propre énergie verte à domicile »
(automobiles à piles à hydrogène, habitations à énergie positive…), et
la partageront entre eux sur un « INTERNET DE L’ENERGIE », avec
l’hydrogène partout comme moyen de stockage. Et enfin cet « INTERNET DES
OBJETS », qui aurait exactement la même propriété économique : à terme,
un coût négligeable.
..."
L'article complet de Jean Gadrey, prof d'économie à l'Université Lille I .
Question d'histoire vachement pas facile, et pourtant intéressante.
Ce voyageur anglais, agronome, gentleman farmer, fait plusieurs voyages en France, dans les années pré-révolutionnaires et au début de la Révolution. Ses observations, son témoignage sont importants pour l'histoire des populations rurales et des pratiques agricoles.
La réponse, nous apprend le site http://lejournaldearthuryoung.fr , c'est à Metz. Ce qui est intéressant, c'est ce que rapporte Young de l'actualité nationale à travers les échos qu'il en a de Metz.
Voici ce qu'il a vu et entendu en cette journée mémorable :
"Il y a un cabinet littéraire à Metz,
dans le genre de celui que j'ai décrit à Nantes, mais sur une moins
grande échelle ; tout le monde y est admis pour lire ou causer,
moyennant 4 sous par jour. Je m'y rendis en hâte et trouvai les
nouvelles de Paris fort intéressantes, tant celles que donnaient les
journaux que d'autres que je tins d'un monsieur que j'y rencontrai.
Versailles et Paris sont environnés de troupes : il y a déjà 35.000
hommes ; 20,000 sont en marche ; on rassemble un grand parc
d'artillerie, et tout se prépare pour la guerre. Cette concentration a
fait hausser le prix des vivres, et le peuple ne distingue pas aisément
les achats pour le compte de l'armée de ceux qu'il croit faits pour le
compte des accapareurs. Le désespoir s'empare de lui, aussi le désordre
est extrême dans la capitale. Un monsieur, d'un jugement excellent, et
très considéré, à en croire les égards qu'on avait pour lui, déplorait
de la façon la plus touchante la situation de son pays dans un entretien
que nous eûmes à ce sujet ; il considère la guerre civile comme
inévitable. « Il n'y a pas à en douter, ajoutait-il, la cour, ne pouvant
s'accorder avec l'Assemblée, voudra s'en débarrasser ; la banqueroute
s'ensuivra, puis la guerre, et ce n'est qu'avec des flots de sang qu'on
peut espérer établir une libre constitution : il faut cependant qu'elle
s'établisse, car le vieux gouvernement est rivé à des abus désormais
insupportables. Il convenait avec moi que les propositions de la séance
royale, quoique loin d'être tout à fait satisfaisantes, pouvaient
cependant servir de base à des négociations qui eussent assuré par
degrés « tout ce que l'épée, même la plus triomphante, peut conquérir.
La bourse est tout ; habilement tenue avec un gouvernement nécessiteux
comme le nôtre, elle obtiendrait de lui tout ce que l'on souhaite. Quant
à la guerre, Dieu sait ce qu'il en sortira ; son bonheur même peut nous
ruiner : la France peut, aussi bien que l'Angleterre, nourrir un
Cromwell dans son sein."
Donc rien sur la Bastille, les nouvelles n'avaient pas encore couru les chemins... Rappelons qu'à Versailles même, Louis XVI écrit "Rien" dans son journal quotidien, ce jour-là...
Il faut attendre le 20 juillet, Arthur Young est alors à Strasbourg, pour qu'il évoque la prise de la Bastille :
..."En arrivant à l'hôtel, j'ai appris les nouvelles intéressantes de la
révolte de Paris : la réunion des gardes françaises au peuple, le peu de
confiance qu'inspiraient les autres troupes, la prise de la Bastille,
l'institution de la milice bourgeoise, en un mot le renversement complet
de l'ancien gouvernement. Tout étant décidé à cette heure, le royaume
entièrement aux mains de l'Assemblée, elle peut procéder comme elle
l'entend à une nouvelle constitution ; ce sera un grand spectacle pour
le monde à contempler dans ce siècle de lumières, que les représentants
de vingt-cinq millions d'hommes, délibérant sur la formation d'un
édifice de libertés comme l'Europe n'en connaît pas encore. Nous verrons
maintenant s'ils copieront la constitution anglaise en la corrigeant,
ou si, emportés par les théories, ils ne feront qu'une oeuvre de
spéculation : dans le premier cas, leurs travaux seront un bienfait pour
la France ; dans le second, ils la jetteront dans les désordres
inextricables des guerres civiles, qui, pour se faire attendre, n'en
viendront pas moins sûrement. On ne dit pas qu'ils s'éloignent de
Versailles ; en y restant sous le contrôle d'une foule armée, il faudra
qu'ils travaillent pour elle ; j'espère donc qu'ils se rendront dans
quelque ville du centre, Tours, Blois ou Orléans, afin que leurs
délibérations soient libres. Mais Paris propage son esprit de révolte,
il est ici déjà : ces troupes qui ont manqué me jouer un si mauvais tour
sont placées pour surveiller le peuple, que l'on soupçonne. On a déjà
brisé les vitres de quelques magistrats peu aimés, et une grande foule
est assemblée qui demande à grands cris la viande à 5 sols la livre. Il y
a parmi eux un cri qui les mènent loin : "Point d'impôts et vivent les
états."...
Ce qui est bien avec ce site, c'est qu'il nous propose une carte, et quand on clique sur les lieux traversés, on tombe sur la page de ce qu'il a écrit ce jour-là.
Un film testament d'Agnès Varda où le fil rouge passe par les plages fréquentées par la cinéaste au cours de sa vie. C'est un petit bout de femme qui s'est faite toute seule. D'un milieu modeste, elle fait connaissance à Sète où ses parents ont trouvé refuge (c'est pendant la seconde guerre mondiale) de Jean Vilar. Elle le rejoint à Avignon, au festival qu'il vient de fonder. C'est comme ça, il y a des gens qui ont un destin.
J'aime bien sa façon d'évoquer sa vie à travers ses rencontres, quelquefois incroyables (qui sait qu'elle est une des dernières personnes à avoir vu Jim Morrison vivant ? C'était un ami personnel).
Sa vie avec Jacques Demy, Noirmoutier où ils avaient un moulin.
C'est toujours le côté relation, qualité humaines qui est mis en avant dans l'évocation de ses aventures, et ses engagements humanistes, par exemple pour le droit à l'avortement (elle reconnaît que sa petite maison parisienne a hébergé des actes médicaux illégaux à l'époque) ou contre la guerre du Vietnam (elle était aux USA pendant les faits) ont toujours été remarquables.
Pour faire le point sur ce que vous pouvez encore découvrir, je me permets de piller Wikipédia :
Constatant que le PDU (Plan de Déplacements Urbains) à l'élaboration duquel nous avions participé en 2010 n'avançait pas dans la CAP (Communauté d'Agglomération Périgourdine), que rien ne semblait évoluer dans le paysage pour transformer les pratiques des usagers de l'espace public (la voiture est reine à Périgueux), un petit groupe de promoteurs du vélo souhaite reprendre l'action sous la bannière "Vélorution", prochainement.
Rendez-vous est donné le samedi 8 novembre, à 10h30, sur la place Francheville, pour faire un petit tour à vélo, en centre-ville, et faire entendre la petite voix de la petite reine.
La veille, le 7 novembre, vers 20h30, à la médiathèque de Trélissac aura lieu une conférence-débat d'Olivier razemon, qui tient un blog de la blogosphère du Monde*, sur le thème des moyens de déplacements alternatifs en milieu urbain.
où en était ma vie, ce que je faisais pour louper la sortie de ce film, mais le fait est là. Sans tenir de blog, ce qui tient quand même en éveil (j'ai commencé "Ecoute s'il pleut" en janvier 2010), et sans l'excuse d'être parti aux antipodes des pieds cette année-là, j'ai réussi à louper l'événement.
Bon.
J'emprunte benoitement le film à la BM en me disant :"Chouette, une comédie avec Adjani, on va voir ce qu'elle devient !"
Grosse claque dans la goule. Je tombe sur un film choc, qui me rappelle quelque chose quant à la réalité d'un métier (professeur), même si les collégiens caïds de banlieue parisienne qu'on y voit n'ont qu'un lointain rapport avec les doux agneaux très élémentaires de centre ville d'un département retiré où je trime. Une tragédie chamboulante.
J'ai regardé une partie du making-off avec le commentaire du réalisateur Jean-Paul Lilienfeld. Intéressant sur les techniques pour rendre les enfants féroces à l'écran, quand ils sont des élèves très ordinaires d'ordinaire. Et sur Adjani, royalement princière de justesse dans son rôle de prof-à-bout qui n'en peut mais.
Bref.
A voir, si ce n'est.
Un fieffé lanceur de pavés dans le PAF.
Je viens de voir "Fin de concession", un de ses derniers reportages* qui date de 2010.
La question posée par ce film est la suivante : "Pourquoi la concession de la chaîne TF1 a t-elle été renouvelée systématiquement à la fin du contrat initial, alors même que les conditions n'avaient pas été du tout respectées (le "mieux disant culturel", TF1, chaîne publique d'éducation...,auxquels s'étaient engagés les dirigeants de l'époque, des concepts qui font rire aujourd'hui).
Le problème qui se pose à Pierre Carles, c'est qu'il a tellement approché les stars de l'info pour dénoncer leurs abus (reportages bidon, collusion entre ces journalistes vedettes et hommes de pouvoir, idéologie et pensée -à sens- unique à tous les étages**...) que c'est compliqué pour lui, aujourd'hui, connu qu'il est comme le loup blanc. D'autant que ses méthodes ont un peu agacé ce beau monde (interviews piégées, reportages en direct sans rendez-vous, etc...) Mais là, Pierre Carles assume, et prétend ne rien faire d'autre que reprendre leurs méthodes pourries.
Lors de sa venue à Périgueux, j'avais osé lui faire une forme de reproche, lors du débat qui avait suivi une projection au ciné, quant à la forme de ses films, autocentrée sur sa personne, car il ne cesse de se mettre en scène, lors de ses enquêtes. A quoi il avait répondu que oui, il savait bien que c'était sans doute dommage, mais que bon, il ne savait faire que comme ça, c'était sa manière à lui. Pour dire que j'aime bien sa façon de s'assumer.
Le voilà donc obligé de ruser encore pire qu'avant pour approcher ces monstres, se changeant en Pedro Carlos, journaliste sud-américain. On sent aussi une forme de découragement, d'autocritique, l'intervention aussi de ses proches, car il finit par faire ses interviews entouré de ses plus fidèles collaborateurs. Bref on le voit fragile, ce qui ne le rend pas moins sympathique.
Et finalement, ce film sur TF1 est aussi efficace et drôle que les précédents ( son plus grand succès fut "Pas vu , pas pris", à visionner immédiatement si vous pas connaître encore).
J'ai particulièrement apprécié les courtes apparitions de Jean Edern-Hallier, extrêmement incisif -et comique lui aussi- dans ses commentaires sur les journalistes de premier plan. Ce qui me donna l'envie d'en savoir plus sur ce type, ennemi personnel de François Mitterrand, mort dans une chute de VTT, en 1997...
Les 15 premières minutes.
Pour les lecteurs de Périgueux, ceci se trouve à La B.M.
* Depuis, il a réalisé, en 2012, Hollande, DSK, etc, etTant pis / tant mieux
** Au passage, Jacques Chancel apparait au fil du reportage comme une anguille refusant l'obstacle Carles, se défilant par dix subterfuges de pleutre, finalement carpette comme fut de tout temps ce cireur de pompes valet du pouvoir.
Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer la vidéo complète quoiqu'un peu longue, mais pour une fois qu'on trouve des USiens si parfaitement cinglés, on peut prendre le temps.
Ce qui me semble le plus essentiel pour la recherche fondamentale : les avancées en neurologie concernant ce qui se passe dans le cerveau de ceux qui voient le visage de Jésus dans des toasts grillés. Parce que la question se pose vraiment.
Je me pose naïvement la question, en découvrant, dans un article de Rue 89, l'histoire véridique de ce brigand justicier et cruel qui écuma le sud de l'Italie, au milieu du XIXème siècle, qui me rappela immédiatement le roman "Jacou le Croquant" dont l'action se situe dans la forêt Barade, à quelques kilomètres de Périgueux...
Au-delà de l'assonance étonnante entre Crocco et Croquant, les deux histoires commencent par un problème de chien. Dans l'histoire -réelle- italienne, la mère de Carmine est battue par un bourgeois et perd l'enfant qu'elle portait, parce que le chien dudit bourgeois avait été frappé par un frère de Carmine. Dans Jacou, la révolte du petit garçon commence lorsque le régisseur du château tue le chien de la maison, pour donner une leçon au père, Martissou, accusé de braconnage. Le père se vengera en tuant le régisseur, sera envoyé aux galères où il mourra.
Le parallèle ne s'arrête pas là, les deux destinées passant par l'organisation de révoltes paysannes, et la conduite de groupes de réprouvés/hors-la-loi, qui s'en prendront aux nantis de leur époque.
Après, l'authentique détrousseur italien a commis d'affreux méfaits, et nombreux, que Le Roy n'a pas fait endosser à son héros, lui donnant une coloration revendicative, sociale plus acceptable et rendant le révolté périgourdin moultement plus sympathique.
Je me trompe peut-être, il faudrait lire une biographie précise de l'auteur de Hautefort.
L'occasion de rappeler un titre qui parle lui aussi d'histoire criminelle à l'italienne,
(ça n'a qu'un lointain rapport, cette histoire se passant au XVIème siècle...)
"La chanson de Colombano", de Perissinotto, particulièrement excellent...
Ton dos parfait comme un désert
Quand la tempête a passé sur nos corps
Un grain d'beauté où j'm'en vas boire
Moi j'reste là les yeux rouverts
Sur un mystère pendant que toi tu dors
Comme un trésor au fond de la mer
J'suis comme un scaphandre
Au milieu du désert
Qui voudrait comprendre
Avant d'manquer d'air
Y est midi moins quart
Et la femme de ménage
Est dans l'corridor
Pour briser les mirages
T'es tell'ment tell'ment tell'ment belle
Un cadeau d'la mort
Un envoi du ciel
J'en crois pas mon corps
Pour moi t'es une prisonnière
En permission qu'importe le partenaire
J'dois être le vrai portrait d'ton père
Une dare devil Nefertiti
Des sensations c'tu ta philosophie
D'aller coucher avec un homme t'haïs
Pour moi t'as dit à ta chum
" Check le gars 'ec des lunettes
J'vas t'gager un rhum
Que j'y fixe le squelette "
Y est midi moins cinq
Et la femme de ménage
Est là pis a fait rien qu'
Compter les naufrages
T'es tell'ment tell'ment tell'ment belle
Un paquebot géant
Dans 'chambre à coucher
Je suis l'océan qui veut toucher ton pied
J'pense que je l'ai j't'ai sauvé'a vie
Dans queuqu'pays dans une vie antérieure
La fois j't'ai dit " Va pas à Pompéi ! "
C'est quoi d'abord si c'est pas ça
C't'à cause d'un gars qui t'a tordu le coeur
J't'arrivé drett'avant qu'tu meures
C'pas pour mon argent
Ni pour ma beauté
Ni pour mon talent ...
Tu voulais-tu m'tuer
Y est midi tapant
Et la femme de ménage
A cogne en hurlant
" J'veux changer d'personnage "
T'es tell'ment tell'ment tell'ment belle
J'vas bénir la rue
J'vas brûler l'hôtel
Coudon ...
Tu m'aimes-tu
Tu m'aimes-tu
Dès les premières minutes, on se pose la question : ce documentaire assez long, argumenté, est-il une promotion cachée de l'industrie nucléaire, visant à rassurer le grand public, sur les dangers de l'atome ? Au bout du film, on en doute, aucun des intervenants ne nie le danger des radiations à haute dose. Le film tente de répondre en fait à une question issue de l'observation. Comment font les animaux pour proliférer et se porter apparemment bien ? Car la zone interdite est présentée comme une incroyable réserve animale, où apparaissent même des espèces qui ne sont pas endémiques de l'Ukraine. Les chaînes alimentaires semblent complètes avec à leurs sommets des grands carnassiers, loups, ours, lynx... Les autorités ont de plus commencé à implanter des espèces sauvages qui avaient besoin d'espaces nouveaux. Par exemple le fameux cheval sauvage de Prewalsky, menacé d'extinction. Comme une preuve de la création d'un paradis naturel...
Certes le fond du reportage présente des réalités contrastées. On nous dit que le mulot se porte incroyablement bien, alors que des espèces d'oiseaux migrateurs comme l'hirondelle présentent des malformations fréquentes. Il y a des tentatives d'explications à ces différences...
Or, la lecture d'articles critiques sur ce documentaire éclaire défavorablement l'ensemble. La mortalité des animaux serait très largement sous estimée. Les méthodes d'évaluation de la "vitalité" des bestioles simplistes, et finalement, les témoignages partialement choisis...
Pour ceux qui veulent le voir, avec un oeil critique, car ce film est habile, en ne se montrant pas manichéen...
Ce qui est certain, c'est que des projets existent pour cette zone sinistrée. Créer un parc naturel qui protègerait toutes ces espèces déjà présentes -on a bien compris que c'était l'option préférée du réalisateur- (traduire : "Tchernobyl est un petit paradis"), ou encore en faire une zone d'enfouissement de déchets nucléaires de nombreux pays consommateurs d'uranium...
On y trouve des carottes, des logiciels bio et pas chers, des tomates bien mûres, une assistance informatique rapide et efficace, des aubergines, des oies, des poivrons, des caméras qui filment les oies pour voir si le renard a sauté la clôture électrique, des piments, des photos de la dernière fête, des fraises, du bon accueil...
1,5 million de dollars canadiens, soit un peu plus d’un million d’euros.
C’est la somme réclamée par la firme pétrolière Gastem à la
municipalité de Ristigouche, en Gaspésie. La faute de cette petite
communauté de 168 habitants ? Avoir interdit la fracturation hydraulique
dans un rayon de 2 kilomètres autour de ses sources d’approvisionnement
en eau.
"La Municipalité soutient que Québec la laisse tomber. Le maire François
Boulay a fait part de ses inquiétudes, mais le gouvernement Couillard ne
semble pas vouloir se mouiller."
Je comprends pas bien ce qu'ils peuvent reprocher à l'extraction du gaz de schiste, c'est tellement efficace que l'eau du robinet devient inflammable, t'as le gaz gratuit...
Petit rappel : dans le documentaire Gasland, rendez-vous à 23 mn 30...
Ou comment un bon gros ursidé vient en aide à un corvidé en mauvaise posture qu'il eut pu gober d'un coup de chicot, pour voir si sous la plume noire, y'a du jus.
C'est au zoo de Budapest, qù'on trouve des ours solides et solidaires, avec les corbeaux (vue la taille du bec, ce n'est pas une affreuse corneille, c'est un freux corbeau.)
Merci à Bapt pour la découverte de cette version inattendue de la solidarité des opprimés.
Ceci et des tas d'autres bonnes nouvelles dans ce documentaire qui fait du bien.
"L'urgence de ralentir", de Philippe BORREL
On y croise des étasuniens alternatifs malins, à Ithaca et à New York, où une coopérative emploie 16000 personnes qui acceptent de donner quelques heures de leur temps libre par mois, pour trouver et distribuer des produits alimentaires locaux et bio. Très étonnante également, l'expérience des "barefoot", dans le sud de l'Inde, qui vise à former des femmes venues de pays peu développés, et a priori illettrées aux techniques de production d'énergie solaire...
[Il semble que les droits du film aient été réservés. j'ai pu le voir dimanche, en ligne, mais les liens ont été supprimés...]
On y croise à l'occasion Edgar Morin, Pierre Rabhi, Jeremy Rifkin (l'auteur de "la troisième révolution industrielle"), Rob Hopkins, (le promoteur de l'idée de "transition"de nos modes de vie, exprimée dans son fameux "Manuel de transition de la dépendance au pétrole...")
Un petit passage par un GPI* bien de chez nous (le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes), enfin on comparera avec bonheur la déclaration du président équatorien Correa -qui permet au réalisateur de faire une conclusion à son film en forme d'ouverture sur des perspectives d'avenir en misant sur le courage du personnel politique centraméricain-, avec la phrase célèbre du nôtre sur la finance, définie comme l'ennemi... Curieusement, elles expriment grosso modo la même idée, mais on a l'impression que l'un des deux seulement ne s'est pas payé que de mots...
Ceci se devait d'occurer un jour, lequel semble venu.
Son auteur, Malcolm Lowry, reconnaît dans une préface assez drôle, où il explique comment l'éditeur anglais lui conseilla tout d'abord de réduire le nombre de personnages, de diviser par deux le nombre de chapitres, bref, de tout jeter pour recommencer (conclut Lowry), que ce n'est pas une lecture facile.
La difficulté vient de la lenteur du récit, de sa dispersion dans des épisodes de la vie antérieure des personnages, qu'il est difficile de reconnecter. Mais c'est un superbe texte, avec des tas d'inventions d'écriture. C'est une forme de long poème, la divagation hyper-sensible d'un esprit torturé.
Mais c'est Max-Pol qui en parle le mieux... Ce petit commentaire très bien tourné, vous épargnera peut-être des heures de lecture énigmatique...
"Il y a des livres qu'il faut savoir mériter..." Max-Pol FOUCHET