Le Grand marché transatlantique ne se fera pas !
Le 14 juin 2013, la Commission européenne a obtenu mandat de la part de 
tous les États membres pour négocier avec les États-Unis le Transatlantic free trade area (TAFTA).
 Cet accord cherche à instaurer un vaste marché de libre-échange entre 
l'Union européenne et les États-Unis, allant au-delà des accords de 
l’OMC.
Ce projet de Grand marché transatlantique vise le démantèlement des 
droits de douane restants, entre autres dans le secteur agricole, et 
plus grave encore, la suppression des "barrières non tarifaires" qui 
amplifierait la concurrence débridée et empêcherait la relocalisation 
des activités. Il conduirait à un nivellement par le bas des règles 
sociales, économiques, sanitaires, culturelles et environnementales, 
aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. Ainsi, la production de lait et 
de viande avec usage d'hormones, la volaille chlorée et bien d’autres 
semences OGM, commercialisées aux États-Unis, pourraient arriver sur le 
marché européen. Inversement, certaines régulations des marchés publics 
et de la finance aux États-Unis pourraient être mises à bas.
Cet accord serait un moyen pour les multinationales d'éliminer toutes 
les décisions publiques qui constituent des entraves à l'expansion de 
leurs parts de marché. Nous pensons tous que ce projet consacre la 
domination des multinationales européennes comme américaines. Pour 
certains il affirme également la domination des Etats-Unis. À coup sûr, 
il asservirait les peuples des deux côtés de l’Atlantique.
Ce projet pourrait introduire un mécanisme d’arbitrage privé 
« investisseur-Etat », qui se substituerait aux juridictions existantes.
 Les investisseurs privés pourraient ainsi contourner les lois et les 
décisions qui les gêneraient, permettant par exemple aux pétroliers 
d'imposer en France l'exploitation des gaz de schistes et autres 
hydrocarbures dits non conventionnels. Une telle architecture juridique 
limiterait les capacités déjà faibles des États à maintenir des services
 publics (éducation, santé, etc.), à protéger les droits sociaux, à 
garantir la protection sociale, à maintenir des activités associatives, 
sociales et culturelles préservées du marché, à contrôler l'activité des
 multinationales dans le secteur extractif ou encore à investir dans des
 secteurs d'intérêt général comme la transition énergétique.
Au-delà des échanges de marchandises, le Grand marché transatlantique 
achèverait l’ouverture à la concurrence des échanges immatériels. Le 
projet d'accord prévoit d'introduire de nouvelles mesures relatives aux 
brevets, droits d'auteur, protection des données, indications 
géographiques et autres formes de la dite « propriété intellectuelle », 
faisant revenir par la petite porte le défunt ACTA (Accord commercial 
anti-contrefaçon), refusé en juillet 2012 par les eurodéputés, suite à 
une large mobilisation des citoyens européens.
Discrètement, de puissants lobbies européens et transatlantiques sont 
déjà à la manœuvre pour élaborer avec la Commission européenne, seule 
autorité en charge des négociations au nom de tous les États membres, 
les termes d'un éventuel accord d'ici 2015. À l'inverse, les citoyens, 
les mouvements sociaux, les parlementaires européens, n'ont pas accès 
aux informations sur les négociations en cours. Le secret sur les textes
 limite également les capacités des pays en développement d'intervenir, 
alors qu'un tel accord aurait des répercussions juridiques et sociales 
sur l'ensemble du monde.
Le Grand marché transatlantique serait une atteinte nouvelle et sans 
précédent aux principes démocratiques fondamentaux. Il ne ferait 
qu’aggraver la marchandisation du monde, avec le risque de régressions 
sociales, environnementales et politiques majeures. Nous avons réussi à 
mettre en échec l’Accord multilatéral sur l'investissement (AMI) en 
1997, puis l'Accord commercial anti-contrefaçon en 2012, qui 
comportaient les mêmes dangers. Citoyens et organisations de citoyens, 
nous voulons à présent stopper tous ensemble le Grand marché 
transatlantique et appelons à la mobilisation la plus large et la plus 
diverse possible, en lien avec les autres mouvements européens et 
états-uniens, pour contraindre notre gouvernement et l’Union européenne 
de stopper ces négociations.
 Organisations signataires :
Au niveau national : Agir pour l’environnement, Aitec-Ipam, Les Alternatifs, Amis de la confédération paysanne, Amis de la Terre, Attac, Cedetim, Colibris, Collectif citoyen les engraineurs, Collectif des associations citoyennes, Collectif Roosevelt, Confédération paysanne, Convergence citoyenne pour la transition énergétique, Convergences et alternative, Copernic, Economistes atterrés, Ecologie sans frontières, Europe écologie les verts, Faucheurs volontaires, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondations sciences citoyennes, France Amérique Latine, FSU, GAïA SOS planète en danger, Gauche anticapitaliste, Générations futures, Golias, Jeunes écologistes, Mouvement de la paix, Mouvement des objecteurs de croissance, MPEP, NPA, la Nouvelle école écologiste, Objectif transition, Parti de gauche, PCF, Réseau action climat, Réelle démocratie maintenant (Indigné-e-s), Réseau environnement santé, Solidaires national, Solidaires douanes, Syndicat national des arts vivants, UFISC, Utopia
Au niveau local : Collectifs locaux anti-gaz de schiste Orb Taurou, Anduze, Pézenas, Castelneau de Guers, Clapiers, Sète, Bassin de Thau, Vigan, Briard, Florac, Montélimar Drôme Sud, Orb-Jaur, Roynac, Toulon, Béziers, Campagnan, Haut-Bugey, Narbonnais, Corbières, Causse Méjean, Jaujac-Ardèche-Lignon, Pays cigalois, Littoral 34, Ardèche, Ain, Pays de Savoie et de l'Ain, Réseau Rhonalpin, Jura, Isère, Lot-et-Garonne, Rhône, Var, Vaucluse, Houille-ouille-ouille 59/62, Écolectif Dégaze Gignac et Environs 34, Montpellier Littoral contre les gaz, pétrole de schiste! et Basta Gaz Alès, Garrigue-Vaunage, Collectif de Vigilance Gaz de Gardanne, Touche pas à mon schiste, Non aux forages d'hydrocarbures Haut-Jura, Carmen (Château-Thierry), ARPE (69)
Au niveau national : Agir pour l’environnement, Aitec-Ipam, Les Alternatifs, Amis de la confédération paysanne, Amis de la Terre, Attac, Cedetim, Colibris, Collectif citoyen les engraineurs, Collectif des associations citoyennes, Collectif Roosevelt, Confédération paysanne, Convergence citoyenne pour la transition énergétique, Convergences et alternative, Copernic, Economistes atterrés, Ecologie sans frontières, Europe écologie les verts, Faucheurs volontaires, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondations sciences citoyennes, France Amérique Latine, FSU, GAïA SOS planète en danger, Gauche anticapitaliste, Générations futures, Golias, Jeunes écologistes, Mouvement de la paix, Mouvement des objecteurs de croissance, MPEP, NPA, la Nouvelle école écologiste, Objectif transition, Parti de gauche, PCF, Réseau action climat, Réelle démocratie maintenant (Indigné-e-s), Réseau environnement santé, Solidaires national, Solidaires douanes, Syndicat national des arts vivants, UFISC, Utopia
Au niveau local : Collectifs locaux anti-gaz de schiste Orb Taurou, Anduze, Pézenas, Castelneau de Guers, Clapiers, Sète, Bassin de Thau, Vigan, Briard, Florac, Montélimar Drôme Sud, Orb-Jaur, Roynac, Toulon, Béziers, Campagnan, Haut-Bugey, Narbonnais, Corbières, Causse Méjean, Jaujac-Ardèche-Lignon, Pays cigalois, Littoral 34, Ardèche, Ain, Pays de Savoie et de l'Ain, Réseau Rhonalpin, Jura, Isère, Lot-et-Garonne, Rhône, Var, Vaucluse, Houille-ouille-ouille 59/62, Écolectif Dégaze Gignac et Environs 34, Montpellier Littoral contre les gaz, pétrole de schiste! et Basta Gaz Alès, Garrigue-Vaunage, Collectif de Vigilance Gaz de Gardanne, Touche pas à mon schiste, Non aux forages d'hydrocarbures Haut-Jura, Carmen (Château-Thierry), ARPE (69)
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Merci à Catherine pour les infos sur son blog...
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