J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine

jeudi 14 août 2014

On a fait comme 10 millions de gens avant nous,

on est allés le voir. A St Gilles Croix de Vie, en famille.
Et comme la grosse majorité de ces spectateurs, on a trouvé ça assez drôle.
Après, j'ai lu pas mal de critiques car je n'arrivais pas à dire ce qui me mettait mal à l'aise dans ce film. Je n'ai rien trouvé qui m'aide vraiment. D'abord, il y a très peu de critiques négatives. C'est un de ces rares films qui emportent l'assentiment des critiques des médias et du grand public.
Certes, les portraits sont rapidement brossés, il faut que le public voie d'emblée quel archétype de personnage est présenté, les situations sont caricaturales. Le père de Charles l'ivoirien est vraiment assaisonné, en ancien combattant "Banania" ridicule.
Mais ce n'est pas ça le plus gênant. La morale du film pourrait être : "Ok, tout le monde est xénophobe, mais avec un peu de bon sens (français ?) du bon vin et du calva, on arrive à bien vivre ensemble". La sociabilité bien vécue ne survient qu'après que chacun ait mis "de l'eau dans son vin", justement. Mais en réalité, l'idée sous-jacente, c'est qu'à la base, dans leur réalité culturelle toute nue, les étrangers, quand ils ne font pas d'effort, avec leurs croyances et leurs pratiques ridicules, sont insupportables.
C'est peut-être quelque chose comme ça qui m'a gêné.
Après, si on trouve ça drôle, c'est sans doute parce qu'on se reconnaît dans ces portraits de franchouillards outrés, faut assumer.
Et puis, toutes ces choses ayant été dites, il faut encourager le cinéma comique, on n'oubliera pas la chronique de la haine ordinaire qui éreintait un journaliste ayant écrit à propos d'un film de Claude Zidi qu'il n'avait "que la prétention de nous faire rire".
- Mais elle immense cette prétention, explosait Desproges...





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