Trouvé sur le site du Monde Diplomatique (le journal français le plus vendu à l'étranger), cet article de Frédéric Lordon, qui fait le point sur les facettes sémantiques du slogan "Je suis Charlie", et sur les difficultés que pose son usage, supposé d'emblée indiscutable...
Je m'y retrouve complètement, à quelques nuances près (non, il n'y avait pas que des "blanc, urbain, éduqué" aux manifestations du 11 janvier. C'est facile à prouver, et les "autres" n'étaient pas ultra minoritaires...)
De même on sent l'exaspération du rédacteur quant au côté "historique" des rassemblements, relevé en coeur par tous les médias, qui est pourtant indiscutable, quoi qu'on en pense, d'abord pour la question numérique. En bien des endroits de France, jamais autant de monde ne s'était rassemblé pareillement. On retiendra plutôt le côté humoristique de ..."S’il est permis d’en rire, on dira que, historique, elle l’a sans doute
été sous quelque rapport, au moins pour être la première du genre où le
comptage de la police avait une chance d’être supérieur à celui des
organisateurs."
Prenez le temps de lire, c'est juste le bon format pour avoir l'espace de la réflexion (à mon humble avis que j'ai)...
http://blog.mondediplo.net/2015-01-13-Charlie-a-tout-prix
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