J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine

dimanche 11 janvier 2015

J'irai sans enthousiasme,

au rassemblement "citoyen", à 14h00, devant la poste de Périgueux.
Je préférais le cadre de l'appel plus spontané de mercredi dernier, où des organisations indépendantes (Amnesty International, RESF, LDH...) et des collectifs de citoyens avaient rassemblé des personnes silencieuses et dignes, sans bannières ni écharpes d'élus, devant l'ancienne mairie.
Cela m'ennuie de me retrouver aux côtés de tous les représentants de l'état français, parce que cela signifie, dans la mesure où ils viennent en tant que représentants de leurs fonctions (fonctionnaires d'état ou élus), approuver tous ses comportements des dernières années.

S'il faut parler de lutte contre l'islamisme radical, pouvons-nous regarder de près les morts innocentes dont on est responsables ? On sait que lors de bombardements en temps de guerre, il y a toujours des victimes "collatérales" civiles. Souvent plus nombreuses que les combattants armés pris pour cibles. Que donc de toute évidence, et comme on l'a beaucoup entendu dire ces derniers jours, toutes les vies ne se valent pas. Ils ont su compter jusqu'à 17, pourquoi ne cherche t-on pas à décompter les victimes de nos avions en Afrique et au Moyen-Orient ? Que penser de la radicalisation immédiate d'un type a priori peu concerné par la religion et dont la famille est décimée par des "libérateurs" européens ? Ces questions sont peu abordés par nos médias. En tout cas, on est bien en France en présence d'un état au lourd passé colonialiste et qui a conservé de mauvais réflexes.

Quant à se prétendre Charlie, je m'en garderai bien, parce que ce n'est pas poli de prétendre être un autre sans lui demander, que si les dessinateurs du journal morts mercredi pouvaient s'exprimer sur le sujet (quant à tous ces gens qui le prétendent), on serait sans doute surpris, et quant à moi de toute façon, je ne souhaite à personne de me ressembler...

Cependant, il est bien question aujourd'hui de réaffirmer la liberté de conscience, d'expression et de défendre le droit de satirire de tout, et c'est d'abord pour ça que j'y serai.

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