que le clampin moyen, en lequel je me reconnais, sinon comment en parlerais-je ? se trouve à court d'un bon livre, un truc qui ferait comme ces souvenirs de plongée dans le grand Meaulnes, les Millenium, ou l'épouse hollandaise*, dont on ne pouvait s'extraire avant la fin de la nuit pour cause de nécessité à connaître urgemment les destins évoqués. On s'en souvient comme de moments extatiques qui nous avaient fait oublier les tracas du quotidien, je vais pas les énumérer, y'en a des tonnes avec de jolis noms inventés là-dedans :
Bref.
Prenez un crayon bien taillé, notez ça; un blog, c'est un rouleau qui défile, tout finit par disparaitre, s'écraser en deux jours, et vas-y toi, après, pour retrouver le truc en question.
Cela s'appelle "l'île aux chasseurs d'oiseaux" de Peter May, qui est écossais, mais gentil quand même, la preuve ? Il s'est installé dans le Lot depuis quelques années.
Comme je suis une grosse feignasse, et que je n'ai pris aucune bonne résolution pour 2015, je vous propose le résumé d'un type qui sait lire et écrire :
Marqué par la perte récente de son fils unique, l’inspecteur Fin
Macleod, déjà chargé d’élucider un assassinat commis à Edimbourg, est
envoyé sur Lewis, son île natale, où il n’est pas retourné depuis
dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même modus operandi que celui
d’Edimbourg vient d’y être découvert. Sur cette île tempétueuse du nord
de l’Ecosse, couverte de landes, où l’on se chauffe à la tourbe,
pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin est
confronté à son enfance. La victime n’est autre qu’Ange, ennemi
tyrannique de sa jeunesse. Marsaili, son premier amour, vit aujourd’hui
avec Artair. Alors que Fin poursuit son enquête, on prépare sur le port
l’expédition rituelle qui, chaque année depuis des siècles, conduit une
douzaine d’hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures
de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs. Lors de son dernier été
sur l’île, Fin a participé à ce voyage initiatique, qui s’est
dramatiquement terminé. Que s’est-il passé alors entre ces hommes ? quel
est le secret qui pèse sur eux et resurgit aujourd’hui ? Sur fond de
traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May nous plonge au
cœur de l’histoire personnelle de son enquêteur Fin Macleod. Fausses
pistes, dialogues à double sens, scènes glaçantes : l’auteur tient le
lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.
Bien sûr, vous en avez marre que le chat miaule pour avoir ses croquettes, que la petiote appelle à l'aide dans la salle de bains, qu'il faut goûter la soupe pour savoir si on éteint dessous, vous aurez à juste titre sauté ce texte pour n'en lire que la dernière phrase, qui effectivement peut suffire.
"L’auteur tient le
lecteur en haleine jusqu’à la dernière page."
Après ça, si vous laissez passer ce conseil de lecture, je ne peux plus rien pour vous, restez devant la petite lucarne débiteuse de sornettes (aucun art de décaler les sons ici, pourtant, il semble qu'on l'entend venir comme une grosse vache glissant dans la piscine), vous êtes perdus pour l'humanité humaine.
Merci Agnès !
* L'épouse hollandaise, de Eric Mac Cormack
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