J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine

samedi 4 octobre 2014

Encore deux bédébiographies recommandables

Gauguin à Tahiti.
Des aventures étonnantes, en prise avec l'histoire locale... Où l'on découvre les tendances anarchisantes; il déteste les militaires et les curés, et encourage les autochtones à l'émancipation. On est en pleine période coloniale.

 
 


GAUGUIN, loin de la route 
SCENARIO : MAXIMILIEN LE ROY
DESSIN : CHRISTOPHE GAULTIER



Et puis...



Curieusement, la couverture et l'épaisseur du bouquin (336 pages) m'attiraient peu à priori, mais je voulais voir quand même. Bonne idée. En fait, les chars sur les Champs-Elysées, c'est seulement les toutes dernières planches. Le parcours de Miguel démarre en Espagne, pendant la guerre civile. Ce destin individuel est l'occasion de suivre les pas de nombreux "anciens" de la guerre d'Espagne, qui ont été parqués dans des camps de concentration, en France, ou envoyés au bagne en Algérie (c'est le cas de Miguel) par le régime de Vichy. Les survivants qui voulaient participer à la lutte anti-fasciste ont rejoint les forces libres, face à Rommel en Tunisie, puis avec Leclerc, en Normandie après une préparation au débarquement faite en Ecosse. Une épopée.
Il y a une intention éducative nette avec des cartes qui éclairent les déplacements nombreux des hommes au cours de la guerre. J'aime les cartes.
Dans la forme, on ne peut pas ne pas penser à Davodeau, car comme dans "les mauvaises gens", on suit le dialogue en direct entre le dessinateur-enquêteur, et le vieil espagnol qu'il a réussi à retrouver au début de son enquête. Le traitement des couleurs est différencié, les rencontres avec le vieil homme sont teintées en camaïeu ocre, bleutées, ou couleur sépia, les couleurs vives étant réservées aux années de guerre évoquées.
De Paco Roca, sorti en novembre 2013.
























































Et quant à Davodeau, Olivier signale ce lien, qui permet de lire les 64 premières pages de sa bédé à venir...

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