J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine

lundi 15 septembre 2014

Tchernobyl, un espoir ?

Dès les premières minutes, on se pose la question : ce documentaire assez long, argumenté, est-il une promotion cachée de l'industrie nucléaire, visant à rassurer le grand public, sur les dangers de l'atome ? Au bout du film, on en doute, aucun des intervenants ne nie le danger des radiations à haute dose. Le film tente de répondre en fait à une question issue de l'observation. Comment font les animaux pour proliférer et se porter apparemment bien ? Car la zone interdite est présentée comme une incroyable réserve animale, où apparaissent même des espèces qui ne sont pas endémiques de l'Ukraine. Les chaînes alimentaires semblent complètes avec à leurs sommets des grands carnassiers, loups, ours, lynx... Les autorités ont de plus commencé à implanter des espèces sauvages qui avaient besoin d'espaces nouveaux. Par exemple le fameux cheval sauvage de Prewalsky, menacé d'extinction. Comme une preuve de la création d'un paradis naturel...
Certes le fond du reportage présente des réalités contrastées. On nous dit que le mulot se porte incroyablement bien, alors que des espèces d'oiseaux migrateurs comme l'hirondelle présentent des malformations fréquentes. Il y a des tentatives d'explications à ces différences...
Or, la lecture d'articles critiques sur ce documentaire éclaire défavorablement l'ensemble. La mortalité des animaux serait très largement sous estimée. Les méthodes d'évaluation de la "vitalité" des bestioles simplistes, et finalement, les témoignages partialement choisis...

http://www.sortirdunucleaire.org/Tchernobyl-Fernex

Pour ceux qui veulent le voir, avec un oeil critique, car ce film est habile, en ne se montrant pas manichéen...





Ce qui est certain, c'est que des projets existent pour cette zone sinistrée. Créer un parc naturel qui protègerait toutes ces espèces déjà présentes -on a bien compris que c'était l'option préférée du réalisateur- (traduire : "Tchernobyl est un petit paradis"), ou encore en faire une zone d'enfouissement de déchets nucléaires de nombreux pays consommateurs d'uranium...




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire