J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine

dimanche 29 juin 2014

Marie-Antoinette, de Stefan Zweig

Biographie brillante et très documentée, magnifiquement écrite bien sûr...
Ici, chaque détail de la petite histoire (le quotidien de la reine) a un lien direct avec la grande, rien n'est anodin ou plutôt tout ce qui paraît anecdotique est en fait significatif de quelque chose de lourd pour l'histoire...
J'y ai appris beaucoup, j'ignorais la supposée impuissance du roi, au début de son règne, avec toutes les conséquences diplomatiques incroyables, l'amant suédois, fidèle et courageux, les erreurs des préparatifs de la fuite en carrosse, son courage et sa dignité dans les épreuves...
Elle aura montré deux personnalités : une reine frivole et dépensière, inconsciente de ce que représentait sa fonction, et, dans le malheur, une femme résolue, habile et ferme devant l'adversité. Ce fut également une vraie mère pour ses deux enfants survivants (elle en eut 4), ce qui n'était pas la règle dans les cours européennes de l'époque. Tout près de l'issue fatale, alors qu'un dernier complot lui propose de la faire sortir du Temple sans ses enfants, elle refuse de les y abandonner.
Son éducation l'avait mal préparée à affronter les vices des sociétés de cour, qui la menèrent à adopter une attitude froide et hautaine, ce qui ne fit que renforcer la malveillance à son égard, jusqu'au sein de la famille royale. 
Un portrait qui la dépeint en victime plus qu'en coupable, mal épaulée par un mari totalement inapte à la fonction de roi.





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